
Mot du président 8

Catégorie utilisée pour identifier tous les articles qui potentiellement feront partie d’un numéro du journal de l’A.R.A.
Certains clubs de notre école emploient des méthodes variées pour faire apprendre la terminologie ou les techniques de notre art martial à leurs adhérents. La plupart du temps, les enfants sont sensibles aux jeux ; Olivier, Pascal et Jeff du club d’Ermont nous décrivent quelques unes de leurs méthodes:
Amuser, entraîner, instruire, transmettre, autant de verbes qu’il est parfois difficile de conjuguer avec un groupe d’enfants. Pour débuter le cours des enfants nous commençons souvent par un ou des jeux qui mettent en condition tout en ayant un rapport étroit avec la pratique de l’Aïkido.
Un jour, nous avons découvert une mine de propositions variées que nous avons adaptées et parmi celles-ci, deux font aujourd’hui partie de nos « classiques » et sont souvent réclamé par les participants : le shik-hockey et la tour de ronde.
Pratiqué en début de séance,
ce jeu est à la fois simple et stimulant. On constitue deux équipes réparties en deux clans. On installe deux buts (nous utilisons des paos de frappes pour délimiter les cages). Chaque joueur se voit remettre un chambara (le goal également). Les règles sont celles du hockey (ou du foot), l’objectif étant pour chaque équipe de marquer le plus de buts contre l’équipe adverse. La contrainte, et non des moindre, étant de se déplacer en shikkô uniquement! Jeu de passe, observation et rapidité sont entre autres trois aspects
particulièrement développés dans ce jeu/échauffement. On prend soin d’intervertir le gardien toutes les 3 minutes environ. La balle utilisée est petite (10 centimètres de diamètre) et lestée. Ce jeu présente un double avantage, il induit immédiatement une belle cohésion de groupe et fait du shikkô un mode déplacement presque naturel et amusant.
Le terme de «shik-hockey» (contraction de shikkô et hockey) a été inventé par les enfants eux-mêmes.
Nous pratiquons ce jeu en fin de séance. Il est considéré comme la récompense suprême! Les enfants sont disposés en cercle, un Jô posé au sol et tenu à une main. On choisit un sens de rotation. Un enfant compte à haute voix et posément. A chaque chiffre énoncé, les enfants lâchent leur Jô et saisissent le Jô du copain situé à gauche (dans le cas d’un sens de rotation horaire) ou à sa droite (rotation antihoraire). Si un Jô tombe à terre (n’est pas rattrapé), on recommence à compter à partir de 1. L’objectif étant d’arriver au score le plus élevé. Une variante consiste à faire changer de main à chaque changement de Jô, obligeant ainsi à se placer à l’intérieur puis à l’extérieur du cercle. Ce travail favorise une grande concentration et est idéal en fin de séance. La variante intérieure/extérieure fait travailler les changements de garde de façon naturelle et ludique.
Bibliographie :
Traduction par P. Baraton, D. Diep et L. Merlet du site anglais, publiée dans la lettre n°5 de la ligue Languedoc-Roussillon de la FFAB et disponible en pdf sur
http://www.lr-aikido-ffab.fr/sites/default/files/doc_image/documents/administratif/AIKIDOKIDS_fr.pdf
Webographie: http://www.aikidokids.com/games.html
De plus en plus souvent, nous avons l’occasion de travailler le bokken au cours de stages, de cours ou de rencontres au sein de notre fédération. Maintenant que nous sommes bien familiarisés avec les noms des techniques à mains nues, nous voilà confrontés à un nouveau vocabulaire dont la consonance enchanteresse n’en est pas moins difficile à mémoriser. Nous vous proposons ici un petit rappel de la terminologie de base commune à plusieurs écoles de Iaïdo (l’art du sabre).
Il existe 4 phases principales dans un mouvement de Iaï-Do :
Il y a bien sur des phases intermédiaires qui portent chacune un nom spécifique citons-en deux :
où l’on retrouve un vocabulaire plus familier :
Shomen-uchi : coupe verticale sur le sommet de la tête
Men-uchi : coupe verticale au niveau de la tête
Yokomen-uchi : coupe latérale à la tête
Kesa-giri : coupe de haut en bas effectuée en diagonale
Gyaku Kesa-giri : coupe de bas en haut effectuée en diagonale
Sayu giri do : coupe puissante à deux mains pour trancher le ventre (nuki uchi en kendo)
Sayu giri men : décapitation
Kiri age : coupe en remontant
Tsuki : coup porté avec la pointe de la lame
Oïshi-giri : trancher à l’aide de la main posée sur le dos de la lame (mune).
Les positions de gardes peuvent être réalisées en position migi (droite) ou hidari (gauche).
Jōdan-no-kamae : garde haute
Seigan-no-kamae : garde avec la pointe orientée vers les yeux
Chūdan-no-kamae : garde «intermédiaire», pointe orientée vers la gorge
Gedan-no-kamae : garde basse
Hassō-no-kamae : lame tenue verticalement à côté de la tête : garde offensive la main droite sur sa joue la main gauche au centre, les hanches en hanmi.
Waki-no-kamae : lame vers le bas, tenue derrière le corps, sur le côté.
Nous avons appris avec émotion le décès de NORO Masamishi Senseï, le 15 mars 2013. Il était né le 21 janvier 1935 à Aomori au Japon. Une des caractéristiques de ses jeunes années est l’univers musical dans lequel il a baigné et qui marquera fortement sa sensibilité. Son éducation le destine à reprendre les affaires familiales mais une rencontre orientera définitivement sa vie vers les arts martiaux. En 1955, alors qu’il poursuit des études universitaires, il obtient de son oncle d’être présenté à un fameux maître de Ju-jitsu, Maître Morihei Ueshiba fondateur de l’Aïkido… Dès 1961 il diffusera l’Aïkido de O SENSEI à travers l’Europe. En 1979, après un entretien avec Maître Kishomaru Ueshiba, le fils du fondateur, il crée le Kinomichi afin de pousser plus loin sa quête. Après une période d’ajustements et d’intenses recherches, les liens entre le Kinomichi et l’Aïkido se développent et s’approfondissent. Jean-Pierre Le Pierres, a pratiqué avec lui. Que l’on adhère ou pas à son école, c’est une lumière de plus de notre art martial qui s’éteint….
Ayant la chance d’être tombés sur des ouvrages faits par Tadashi Abe avec l’aide de Jean Zin dans les années 60, nous nous sommes dit que nous pourrions présenter certaines des techniques qui se pratiquaient à l’époque, avec les termes de l’époque. Une rubrique un peu vintage, pour un retour à la source de notre école. (Textes et photos de l’époque)
Textes et images extraits de: l’Aiki-do Méthode créée par le maître MORIHEI UESHIBA L’Aïkido, la victoire par la paix par Tadashi Abe. Adaptation et descriptions de Jean Zin.
En relisant le livre de Jean Zin le Tam-bo, le bâton : arme de défense, je me suis arrêté sur la partie décrivant brièvement l’historique du Jô-Jitsu. Les repères chronologiques ne m’ont pas semblé évidents. Je me suis donc plongé dans divers documents (en ligne et sur du vrai papier) pour me faire un petit pense-bête. C’est ce pense-bête que je propose de partager aujourd’hui avec les lecteurs du JARA !
Noms | Dimensions (JAP) | Dimensions (EUR) | Types |
---|---|---|---|
Hassaku-Bô | 8 Shaku | 2,40 m | Lance |
Rokushaku-Bô | 6 Shaku | 1,80 m | Hallebarde |
Jô | 4 Shaku 2 Sun | 1,26 m | Grand sabre |
Ham-Bô | 3 Shaku | 0,90 m | Sabre |
Tam-Bô | 1 Shaku 2 Sun | 0,36 à 0,50 m | Poignard |
Si les anciens shoguns et les nobles sont couramment représentés avec leur bâton protocolaire (shaku, 笏), il faut attendre le VIème siècle pour voir le bâton long présenté comme arme de combat. On date donc approximativement la naissance du Jô-Jitsu à cette époque.
Au VIIIème siècle, à l’époque Nara le bâton long et lourd est une très bonne défense contre les armes tranchantes. C’est, on suppose, les techniques de maniement de cet objet qui sont développées.
L’apparition de bâtons plus légers remontent au XIème siècle, quand deux clans s’opposent – La famille Genji qui opte pour la méthode de l’aïki avec toutes les techniques du bâton (Jô) – et la famille Heike qui opte pour des armes lourdes comme des bâtons hérissés de pics de la taille d’une batte de baseball (Kanabô , 金棒) ou bien pesant pouvant être uniquement métallique (Tetsubô , 鉄棒), perser de 20 à 30kg et mesurer près de 4 mètres. Inutile de préciser quel clan fut vainqueur et à quel point cet épisode a pu faire évoluer les techniques de combats au bâton.
En 1192, le général Minamoto, du clan Genji, après sa victoire sur le clan Heike, fonde le bakufu, gouvernement militaire censé soutenir le gouvernement impérial et dirigé par un général nommé shogun. Il s’installe à Kamakura qui devient la capitale du Japon. Les arts martiaux ne font alors qu’un, tous développés dans le même esprit. La technique du bâton commence à utiliser les principes de l’aïki, applicables en attaque et en défense, contre les armes type ken ou naginata.
A la suite d’un « coup d’état » en 1333, le bakufu se trouve installé à Muromachi (un quartier de Kyôto et non de Tokyo comme indiqué page 21 du livre de Jean Zin). C’est à partir de cette époque et jusqu’au XVIème siècle que les budo prendront leur classification et leurs spécialisation. De nombreuses méthodes de bô-jitsu se développent utilisant des bâtons de toutes les tailles et de toutes les formes. Le côté spectaculaire a toujours été sacrifié au bénéfice de l’efficacité et de l’étiquette. Le jô, à l’image du katana, est une arme noble méritant le respect.
La fin de de l’époque Muromachi (vers 1570), extrêmement troublée, porte le nom de Sengoku-jidai (戦国時代) littéralement âge des provinces en guerre. Elle verra l’arrivée des armes à feu (marins portugais) et consécutivement le développement des arts martiaux. Le jô-jitsu renforce ses techniques par l’apport des écoles Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu (天真正伝香取神道流) et Tsutsumi Hozan Ryu (堤宝山流) dans laquelle on utilisait le rokushaku-bô, le tam-bô et le Kusari Furizue (proche des bolas d’Amérique du Sud).
Au début de la période moderne (1603 – 1868) et par ordre du Shogunat Edo les techniques au Furizue furent interdites car jugées indignes de la morale samouraï. A cette époque, Un membre de la famille Muso, expert en arme, eu une illumination dans un temple shintoïste sur la longueur optimale du bâton. Elle fut définitivement établie à 1,26 m : dimension jugée pratique pour se défendre contre le sabre, la lance, les armes courtes ou longues.
Dès lors, la pratique du baton comme art de combat, nommée Muso Ryu Jô-Jitsu, fut intégrée à toutes les méthodes.
En 1897, pendant l’ère Meiji et peu de temps après la guerre contre la Chine (1894 – 1895) le gouvernement japonais décida de regrouper toutes les disciplines martiales dont le Kendo, Juken-jitsu (baïonnette), le Naguinata et le Jô-Jitsu dans une école unique : Le Butokukaï. Celui-ci comporta plus de 5 millions de participants pour 40 millions d’habitants. En 1937, un haut comité fut créé plaçant l’Aïkido et les autres arts martiaux dont le Jô-Jitsu sous la direction de Morihei Ueshiba sensei. La deuxième guerre mondiale et l’occupation du Japon par l’armée américaine eût pour premier effet l’interdiction du Butokukaï. Les disciplines existent aujourd’hui de façon indépendante. Jô, Hambô (bokken) et tam-bô sont intégrés aux pratiques de l’Aïkido.
Le TAM-BO, Le bâton : Jean Zin
La mort volontaire au Japon, Maurice Pinguet, Eds Gallimard
L’Histoire du Japon de Michel Vié. PUF collection Que Sais-je ?.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Japon
http://www.wat.tv/video/japon-histoire-dessous-cartes-fdgx_2g1eh_.html
http://www.linternaute.com/histoire/histoire-du-japon/japon.shtml
http://fr.wikipedia.org/wiki/eres_du_Japon
Née le 18/10/1963
30 ans de pratique
Débute l’Aïkitai Jutsu en septembre 1983
Responsable de la commission enfants
au sein de l’A.R.A
JARA : « Comment es-tu venue à t’intéresser à l’Aïkido ? »
Laurence : C’est la rencontre de mon mari qui m’a permis la découverte l’Aïkido à Ermont.
JARA: « As-tu pratiqué d’autres arts martiaux, lesquels et pendant combien de temps ? »
Laurence : Le Naginata pendant 2 ans.
JARA: « Qu’est-ce qui t’a poussée à continuer depuis le début ? »
Laurence : La passion de la discipline.
JARA: « Qu’est ce qui fait que tu as toujours la motivation pour continuer, en dépit du niveau que tu as atteint ? »
Laurence: Je ne sais pas si on peut dire que l’on atteint un niveau en Aïkido pour ce qui me concerne c’est un perpétuel recommencement. Si tu dis que tu as atteint un niveau en aïkido, soit tu es prétentieux soit il n’y a plus rien qui te motive pour continuer. Moi je pratique sans me demander si je suis motivée ou pas, l’aïkido est complètement intégré dans mon mode de vie et lorsque je suis sur le tatami, j’oublie les soucis quotidiens et çà depuis 30ans, c’est vraiment génial !
JARA: « Qu’est-ce qui t’a fait le plus progresser dans cet art martial ? »
Laurence: Y’a pas de mystère, si tu ne pratiques pas régulièrement, si tu ne fais pas de stages pour rencontrer d’autres personnes que celles de ton club, eh bien tu restes dans ta petite zone de « confort » car il faut savoir se remettre en question pour évoluer et c’est à la rencontre des autres pratiquants et des autres enseignants que l’on apprend aussi.
JARA : « Quel serait le meilleur conseil que tu pourrais donner à une personne débutante ou d’un niveau 1er DAN ? »
Laurence: Entre le débutant et le 1er dan ce n’est pas la même chose: Débutant : découvrir d’abord la discipline, bien écouter les conseils que l’on donne et les appliquer et surtout être patient ; Il faut une vie entière pour apprendre l’Aïkido.
1er dan : Pour moi c’est le grade le plus « ingrat »: tu te dis « c’est bon suis ceinture noire »… Mais en fait tout le reste est à apprendre, soit tu t’accroches, soit tu t’arrêtes.
JARA : « Enfin, peux-tu nous donner quelques informations, sur tes projets futurs ou tes autres passions ? »
Laurence : Continuer à voyager, voir un peu ce qui se passe ailleurs, sinon dès que j’ai du temps libre j’adore profiter de la nature et aussi me poser avec un bon bouquin.
Depuis quelques temps, vous avez pu commencer à travailler sur le nouveau kata de bokken de notre école, mûri et réfléchi sous la supervision d’Alain Debaere et de notre collège technique. Alain nous apporte quelques précisions sous la forme d’un article pour notre journal et pour votre information.
Le Kata de bokken consiste en une suite d’attaques, parades et contre-attaques comprenant des coupes droites, latérales, horizontales et estocs.
Il existe de nombreux Koryu ou écoles de sabre ( Muso shinden ryu, Sui ô ryu, Muso jikiden enshin ryu, Katori shinto ryu, Tamiya ryu…Ecole de Battodo…etc…) et autant de manières de dégainer, de rengainer (noto), de se mettre en garde et des centaines de katas. Notre kata de Bokken comprend 14 frappes , les mouvements présentés sont basiques et permettent aux plus novices d’acquérir de bonnes connaissances de base, il est nécessaire de le connaître pour obtenir le 1er, 2ème et 3ème Dan. La participation aux stages d’armes est utile pour obtenir les bons conseils car il est très difficile de progresser seul et de corriger son attitude (avoir une garde, ne pas être déséquilibré, se tenir droit, utiliser ses hanches, baisser ses épaules, regrouper ses jambes, centrer son travail, travailler son regard, redresser la tête, avoir une attaque rapide et fluide, etc…) , je pense que d’ici quelques temps un CD de la 6ème Série devrait arriver. L’utilisation d’un katana demande beaucoup de temps et de concentration ne serait-ce que pour éviter de se blesser, il est préférable de commencer avec un iaito ou un bokken avec une saya. Restez concentrés et utilisez le comme si c’était une arme tranchante.
Votre taille (m)
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Longueur Lame (Shaku)
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Longueur Lame (cm)
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1,50
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2.20
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66,6
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1,55
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2.25
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68,2
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1,60
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2.30
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69,6
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1,65
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2.35
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71,2
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1,70
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2.40
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72,7
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1,75
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2.45
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74,2
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1,80
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2.50
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75,8
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1,85
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2.55
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77,3
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1,90
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2.60
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78,8
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